Auteur Sujet: La reformation du groupe Téléphone  (Lu 5395 fois)

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La reformation du groupe Téléphone
« le: dimanche 21 octobre 2012 12h42 »
LA REFORMATION DU GROUPE TELEPHONE


L'ego trop cher de Téléphone

Un article du magazine du Monde du 19.10.2012 à 12h27
Par Gérard Davet et Fabrice Lhomme




 Un jour de printemps 1999, Jean-Louis Aubert a pris une drôle de décision. C'était le mercredi 26 mai, précisément. Treize ans après l'acte de décès officiel du groupe Téléphone. Celui qui est devenu, en solo, une icône du rock, dont les CD se vendent par centaines de milliers, dépose ce jour-là dans la plus grande discrétion la marque "Téléphone" auprès de l'Institut national de la propriété industrielle (INPI). Cette initiative, restée secrète jusqu'à aujourd'hui, il l'a prise tout seul. Il a déposé le nom sans mandataire. Sans, surtout, contacter les trois autres membres du groupe. Une manière de s'approprier une histoire, un passé. Et peut-être un avenir. Dans cet acte symbolique, il faut aussi voir l'aveu d'un échec, d'une aventure collective mise en jachère. Pourquoi Téléphone, vingt-six ans après sa disparition, n'a pas réussi à renaître se reformer alors que tout devrait y concourir ?
Car le groupe attise toujours les convoitises et demeure une entreprise rentable, à l'indéniable potentiel : 470 concerts entre 1976 et 1986, 6 millions d'albums vendus, des tubes à foison et une popularité qui ne se dément pas au fil des générations. Quel adolescent ne s'est pas déchaîné sur Ça (c'est vraiment toi), Fait divers ou New York avec toi ? La publicité Malakoff Médéric tourne en boucle à la télé sur l'air d'Un autre monde. Le fonds de catalogue, chez la major EMI, reste une valeur sûre. Sans parler des multiples reprises... Le 3 mars 2009 - le dépôt d'une marque doit être renouvelé tous les dix ans -, Jean-Louis Aubert a réitéré l'opération auprès de l'INPI. On n'est jamais trop prudent. Des fois que le plus grand groupe de l'histoire du rock français se reforme et vienne à garnir les travées du Stade de France...

 "C'est un Graal pour tous les producteurs français, assure Jules Frutos, président du Prodiss, un syndicat qui regroupe près de 300 producteurs. Une reformation de Téléphone, c'est une machine à cash garantie. Surtout pour les membres du groupe !" Jean-Louis Aubert, qui sort le 19 novembre un CD live de sa tournée marathon "Roc'Eclair", a finalement refusé de nous répondre. Dans un premier temps, par l'entremise de son attachée de presse, il avait pourtant donné son accord. Avant de tout annuler, en apprenant qu'il risquait d'être questionné sur le groupe qui l'a rendu célèbre. Même embarras chez le guitariste Louis Bertignac, son ex-complice, qui n'a pas donné suite à nos sollicitations. Jusqu'à François Ravard, le manager du groupe, qui a aussi préféré se cantonner au silence, après avoir, un temps, accepté le principe d'une entrevue, au bar du Crillon. Trop pris, officiellement, par les répétitions d'un spectacle en Autriche...


SALE HISTOIRE

 A l'évidence, le sujet est plus que sensible. Trop d'affect, d'intérêts, de cadavres dans les placards... Des quatre musiciens de Téléphone, seuls Richard Kolinka, toujours sur les routes en compagnie de Jean-Louis Aubert, et Corine Marienneau, "la fille", ont accepté de se confier. Et encore. La bassiste a demandé à relire ses propos, tandis que le batteur, pourtant disponible et chaleureux, recourait à la bonne vieille langue de bois dès qu'étaient évoquées les dissensions au sein de son ancien groupe. "Moi, je n'ai envie de garder que les bons côtés, je ne veux pas parler du reste, lâche d'emblée Richard Kolinka. Dans une histoire aussi passionnée, il y a forcément eu des tensions. On vivait quand même les uns sur les autres. De toute façon, l'histoire, la marque Téléphone, ça nous appartient à tous." On le coupe pour lui faire observer que précisément, ce n'est pas le cas, puisque Aubert a déposé seul le nom auprès de l'INPI. Il accuse le coup, décontenancé. Après quelques secondes de réflexion, il lâche dans un haussement d'épaules : "Ce n'est pas grave, cela n'a pas d'importance, car c'est sans conséquence." On insiste : il n'avait donc pas été informé de cette initiative. Il corrige, après un instant d'hésitation : "Si, en fait, j'étais au courant. Mais encore une fois, ça n'a aucun intérêt, tout ça." Il ne convainc pas. Et donne envie d'en savoir plus.

 C'est une sale histoire en fait, sur fond d'amours transies, d'appétits financiers inassouvis, de rancoeurs refoulées. Téléphone, ils rêvent tous de le reformer. Un Stade de France, ce sont 80 000 places à 70 euros minimum : 5,6 millions d'euros au bas mot. De quoi aiguiser les appétits au sein de l'ex-quatuor. "Argent trop cher, trop grand, la vie n'a pas de prix", s'époumonait pourtant Jean-Louis Aubert. C'était en 1980, autant dire il y a un siècle... Mais réduire Téléphone à de sordides histoires de gros sous serait injuste. Il suffit de revoir le documentaire signé Jean-Marie Périer, Téléphone public, tourné en 1979 pour EMI, pour comprendre l'alchimie magique de ce groupe, devenu l'étendard d'une génération passée sans transition de Giscard à Mitterrand. Une chose est sûre : plus une année ne se passe sans que ne soit évoquée une éventuelle reformation, qui vire à l'Arlésienne. Le 27 juillet 2010, Louis Bertignac déclare dans une interview à Nice-Matin : "On en a parlé avec Jean-Louis et on se disait qu'on serait vraiment cons de mourir sans le faire. Une tournée est envisagée d'ici à 2013. Le temps de la mettre au point." Le 17 septembre 2010, Le Parisien annonce qu'au moins 10 concerts sont programmés pour 2012, dont trois au Stade de France. Réagissant au micro de la radio Le Mouv', Jean-Louis Aubert nuance : "Il y a beaucoup de vrai, mais l'article est faux car ce n'est pas pour 2012." Il précise que "ce qui est vrai, c'est qu'on en a parlé entre nous, que notre manager a pris des contacts avec différents tourneurs pour étudier les propositions, mais c'est tout pour l'instant", en ajoutant que "rien n'est signé".

 De fait, ces différents projets avortent. Au coeur de l'affaire, une femme, soigneusement délaissée, juste un peu trop méprisée. Corine Marienneau, ou l'envers du rock. Il faut se souvenir d'elle en concert, de cette énergie qu'elle dégageait, un étrange magnétisme sexuel, un peu androgyne. Le temps a passé, Corine Marienneau a 60 ans. Elle a ses habitudes à La Rotonde Montparnasse, où on la remarque à peine, discrète, pas très rock, à dire vrai. Elle trimballe des tas de souffrances en suspens. Une reformation de Téléphone ? Elle préfère parler d'une "déformation". Derrière le jeu de mots, tant de non-dits... Elle lit la presse, écoute les informations. Elle n'est dupe de rien. Elle a compris que l'aventure pourrait redémarrer, mais sans elle. Elle vit correctement grâce aux chèques de la Sacem, qui tombent tous les trois mois. La publicité Malakoff Médéric lui a permis de tenir ces deux dernières années, avec une grande fille à nourrir. Alors elle a choisi de se battre. Question d'honneur, de passé à défendre.

Ça (c'est vraiment toi), clip vidéo (1982) :

 Cette année, elle a passé beaucoup de temps à Outreau, dans le Pas-de-Calais, à animer des sessions musicales pour des jeunes en déshérence. "C'est la plus belle chose qui soit arrivée aux enfants, assure Joseph Bako, éducateur social. Elle est venue gracieusement, quatre fois, refusant tout ce qu'on lui proposait comme dédommagement. Tous ceux qu'elle a aidés sont retournés à l'école, depuis son passage." Un autre monde, un autre chapitre, une autre histoire. Cendrillon-Corine a plusieurs vies. Mais comme dans la chanson, ses princes charmants ont foutu le camp. Déjà, dans Téléphone public, avec une moue triste, ses gestes de chat craintif, elle prophétisait : "Je sens que je suis toute seule et que je serai seule toute ma vie."
« Modifié: dimanche 21 octobre 2012 16h18 par Nemo »
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Re : La reformation du groupe Téléphone
« Réponse #1 le: mercredi 24 octobre 2012 12h45 »

 Punaise  qu'est-ce que j'aime bien ce groupe ♥

et puis leur musique cendrillon elle est si belle ♥

elle m'embarque au paradis à chaque fois que je l’écoute ♥
« Modifié: mercredi 24 octobre 2012 21h54 par Nemo »

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Re : La reformation du groupe Téléphone
« Réponse #2 le: jeudi 25 octobre 2012 20h11 »


 Punaise  qu'est-ce que j'aime bien ce groupe ♥

et puis leur musique cendrillon elle est si belle ♥

elle m'embarque au paradis à chaque fois que je l’écoute ♥

Oui : ) Ils ont toute une histoire derrière eux ^^

Pour ceux qui ne connaissent pas (si il y en a) :
« Modifié: jeudi 25 octobre 2012 23h48 par Nemo »

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Re : La reformation du groupe Téléphone
« Réponse #3 le: jeudi 25 octobre 2012 23h51 »

 Tendre cendrillon... mais elle n'était pas dans mon sujet  :o  ? Tais-toi vilain, quand on aime on ne compte pas...  :)
« Modifié: jeudi 25 octobre 2012 23h54 par Nemo »
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Re : La reformation du groupe Téléphone
« Réponse #4 le: vendredi 26 octobre 2012 19h27 »

 Nemo c'est toi le vilain?:$
« Modifié: vendredi 26 octobre 2012 21h02 par Nemo »

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Re : Re : La reformation du groupe Téléphone
« Réponse #5 le: vendredi 26 octobre 2012 21h03 »
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Re : La reformation du groupe Téléphone
« Réponse #6 le: mardi 30 octobre 2012 19h46 »

 Je deconne :')  :-*
« Modifié: mercredi 31 octobre 2012 00h06 par Nemo »